Niger : le Parlement vote en faveur de la présence de forces étrangères
Les députés nigériens ont largement voté vendredi 22 avril en faveur d’un texte autorisant le déploiement de forces étrangères sur le territoire, notamment françaises, pour combattre les jihadistes, a constaté un journaliste de l’AFP.
Dans sa lutte contre les mouvements djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI), le Niger bénéficie du soutien de plusieurs pays occidentaux, dont la France et les Etats-Unis, qui ont des bases militaires à Niamey et dans la région d’Agadez (nord).
«Nouer de nouveaux partenariats ne remet nullement en cause notre souveraineté sur le territoire national», a assuré le premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou devant les 166 parlementaires, affirmant que le Niger «est quasiment encerclé par les groupes armés terroristes».
Mais des ONG nigériennes dénoncent cette présence de militaires étrangers qu’elles considèrent comme «des forces d’occupation» et «une menace pour la souveraineté du pays».
C’est «compte-tenu des controverses» autour de la présence «des forces alliées» que «le gouvernement a proposé un texte» qui indique «de façon non équivoque l’ouverture de notre pays à conclure des alliances» contre les djihadistes, a justifié le premier ministre.
«Le Niger seul ne peut mener cette guerre, la recherche des partenaires s’impose nécessairement et nous avons fait notre choix, celui de la France», a de son côté affirmé le député de la majorité, Yacine Ben Mohamed.
Outre les forces spéciales étrangères de la France et des Etats-Unis déjà présentes, le Niger s’est déclaré prêt à en accueillir d’autres. Selon le chef du gouvernement, «malgré les efforts déployés» pour contenir la menace, «le bilan humain et économique est lourd».
En 2021, plus de 800 victimes en majorité civiles ont été dénombrées, et 758 écoles abritant 72.981 élèves étaient toujours fermées au 31 janvier 2022, selon lui.
Avec AFP