Un Mauritanien inculpé aux Etats-Unis pour son rôle dans des attentats au Mali en 2015
Arabnews – Un Mauritanien, acteur important du djihad sahélien, a été inculpé samedi à New York pour son rôle dans des attentats au Mali en 2015, notamment ceux du restaurant La Terrasse et du Radisson Blu à Bamako, qui avaient fait plusieurs dizaines de morts.
Fawaz Ould Ahmed, dit « Ibrahim 10 », est accusé d’avoir commis l’attaque de mars 2015 contre le bar-restaurant La Terrasse, qui avait fait 5 morts. Il lui est reproché d’avoir ensuite organisé les attentats contre l’hôtel Byblos à Sévaré en août (13 morts), et l’hôtel Radisson (20 morts) en novembre.
Parmi les victimes figuraient des Européens, des travailleurs des Nations unies et une Américaine.
Il est inculpé aux États-Unis pour le meurtre de cette dernière et son soutien à une organisation terroriste, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ainsi que l’utilisation illégale d’armes et d’explosifs.
Fawaz Ould Ahmed et un autre djihadiste avaient déjà été condamnés à mort en octobre 2020 au Mali pour les attentats de La Terrasse et du Radisson Blu.
Lors du procès, il avait confirmé avoir commis la première attaque et organisé la deuxième. Il avait affirmé avoir agi « par vengeance » après la publication de caricatures du prophète de l’islam par l’hebdomadaire français Charlie Hebdo.
L’accusé est arrivé sur le sol américain vendredi depuis le Mali, et a été incarcéré en attendant son procès.
« Aujourd’hui, nous avons clairement indiqué que les États-Unis sont fermes dans leur engagement à traduire en justice ceux qui commettent des actes terroristes barbares visant des victimes innocentes », a déclaré dans un communiqué Breon Peace, procureur fédéral de Brooklyn, citant l’Américaine décédée dans ces attentats, une travailleuse humanitaire « tuée à plus de 6.400km de chez elle ».
Né à Nouakchott à la fin des années 1970, Fawaz Ould Ahmed s’était radicalisé après l’intervention américaine en Irak en 2003.
Il avait rejoint en 2006 les camps d’entraînement du chef djihadiste algérien dans le Sahara, avant de participer fin 2008 à l’enlèvement de deux diplomates canadiens au Niger, un coup d’éclat qui lui avait valu de prendre de l’importance.
AFP
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