La date des élections est fixée par la loi, sinon, elle ne pourrait être fixée que par consensus
La concertation entre le ministre de l’intérieur et les partis politiques, pour les prochaines élections, avait permis de convenir d’un accord politique signé au mois de septembre dernier sur un certain nombre de points, pour des élections viables et transparentes.
La démarche juste et raisonnable serait d’abord d’établir un calendrier rigoureux pour la réalisation de ces points d’accord dans le temps. Or fixer à l’avance sans que la réalisation de ces points de l’accord ne soient rigoureusement programmés dans le temps, est le moins que l’on puisse dire, précipité.
Cette précipitation se manifeste clairement à travers la période décidée pour le recensement Ravel, très insuffisante.
Le risque est de bâcler ce recensement alors que de dizaines centaines de milliers de citoyens attendent encore la mise en œuvre de la promesse de règlement du problème de l’état civil.
De plus, parmi les points de l’accord, il avait été convenu d’éviter la période de chaleur et la période hivernale, or le choix du mois de mai, qui circule dans la presse ces derniers jours, serait la plus mauvaise période, comme l’avait signalé l’UFP, pour plusieurs raisons: c’est la période la plus chaude de l’année dans le pays, donc ce choix ne respecte pas l’accord, ensuite il va considérablement perturbé le calendrier scolaire et même très probablement universitaire( en particulier, coïncidant avec la période des examens de fin d’années), c’est également la période migratoire saisonnière où les paysans et les éleveurs se déplacent aussi bien à l’intérieur même vers l’extérieur du pays.
l’UFP a donc renouvelé au ministre de l’intérieur son opposition à l’organisation des élections en mai. Des préparatifs électoraux à la va-vite sont défavorables à des élections viables et transparentes.
Marega Baba Assa.