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IPELAN, le défi de promouvoir les langues et cultures nationales articulées aux idéaux de l’école républicaine

Mbouh Séta DIAGANA, titulaire d’un Doctorat en Langues et Littératures Nationales comparées, Professeur à l’Université de Nouakchott vient d’être porté à la tête de l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales (IPELAN).

Natif de Kaédi, cet universitaire rompu à la recherche académique dispose des ressources et compétences nécessaires pour conduire à bon port l’IPELAN.

Docteur M’Bouh Seta DIAGANA brille et séduit également par son humilité. Il est mesuré et est doté d’un caractère trempé qu’il peut faire prévaloir lorsque la situation et le contexte le commandent.

Il parle toutes les langues nationales du pays ( Hassaniya, Pulaar, Soninké et Wolof), un atout réconforté par sa connaissance des communautés nationales à travers ses travaux de recherches sur la-es- littérature-s- nationale-s-.

C’est un technocrate, un universitaire qui a su convaincre par la recherche académique et ses publications. Un profil adapté pour faire de cet Institut, le laboratoire des langues nationales en vue de promouvoir leur développement, et leur intégration harmonieuse dans le système éducatif national avec succès.

Mais pour cela, les Autorités doivent lui accorder la confiance totale, et les moyens, tous les moyens indispensables à la construction de ce chantier gigantesque et plein de défis. Ce nouvel Institut, gagnerait en s’appropriant l’expérience de son prédécesseur, l’Institut des Langues nationales des années 80, il doit également faire preuve d’innovation et de nouvelle personnalité.

En effet, au-delà de la transcription phonétique, l’alphabétisation, l’enseignement des langues nationales, aujourd’hui doit intégrer de nouvelles thématiques, sous forme de compétences à acquérir par les apprenants: la problématique environnementale, le terrorisme, l’extrémisme violent, l’esclavage, la discrimination, la citoyenneté, le vivre-ensemble ou encore l’unité nationale.

Ces thématiques, et assurément d’autres imposées par les nouvelles réalités, doivent être contenues dans les supports pédagogiques. Avec une telle approche, l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales posera les jalons d’un enseignement de convergence ou de correspondance avec l’école républicaine. C’est normalement, cet objectif pédagogique et didactique qui doit sous-tendre la création de l’IPELAN.

En clair, l’IPELAN gagnerait en se libérant du piège communautaire et communautariste pour être un cadre où l’on instruit, enseigne et éduque en tordant le coup aux dogmes, superstitions et autres croyances populaires et rétrogrades contraires à l’idéal républicain.

Seyré SIDIBÉ

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