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A la rencontre du candidat Insaf à la mairie de Sélibaby

Dans cette interview, ondeinfo a eu le privilège  de rencontrer, M. Farba  Hadémou TAMBOURA,  le candidat du parti Insaf, le parti au pouvoir,  à la mairie de Sélibaby pour les élections législatives, municipales et  régionales du 13 mai 2023.

1. Bonjour, M. TAMBOURA, parlez-nous de vous en quelques mots

Mon nom à l’état civil, c’est Farba Hadémou TAMBOURA, je suis  natif de la ville de Sélibaby, et précisément du village de Bambaradougou. Je suis marié et père de 3 enfants.

Aux plans scolaire et académique, j’ai effectué mes études primaires à l’école I de Sélibaby qui se situe en face de chez moi. Mes études secondaires, je les ai faites  au Lycée de Sélibaby, l’actuel (Lycée I ). Une fois admis au baccalauréat (Série A, Lettres Modernes Bilingues),  je me suis inscrit à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Nouakchott, au département Langue et Littérature françaises.

C’est par la suite que j’ai passé un concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure de Noukchott (ENS). A l’issue de cette formation, j’ai entamé une carrière de professeur de français. J’ai servi dans plusieurs wilayas du pays, avant d’être affecté à mon ancien Lycée ; où je suis actuellement le Directeur des études.

2. Comment avez-vous accueilli le choix de votre candidature par le parti Insaf ?

Tout d’abord permettez-moi de remercier le parti Insaf pour la confiance qu’il a placée en moi, en me choisissant parmi d’autres candidats, et pas des moindres à la mairie de Sélibaby. J’en suis comblé et reconnaissant. J’invite les autres prétendants dont les candidatures n’ont pas été retenues à l’unité pour qu’ensemble puissions développer notre commune. C’est l’affaire de tous. J’ai besoin du soutien de tout le monde. La jeunesse et les femmes en premier lieu qui représentent la majorité et dont les préoccupations et les attentes ne sont pas toujours écoutées.

3. Pour quoi, vous avez décidé de vous engager en politique et de chercher  à briguer la mairie de Sélibaby ? 

Ma décision de m’engager en politique relève de mes propres convictions. Vous saviez que les poètes nous enseignent qu’il faut toujours rêver, l’espoir et l’espérance sont dans le rêve.

J’ai toujours eu un penchant pour la chose politique : servir les autres, servir la collectivité.

Et je dois dire, que j’ai toujours compris qu’il fallait s’engager, en faisant preuve de leadership pour rassembler autour des idées et des valeurs devant promouvoir le développement, la dignité humaine et la participation citoyenne. Et cela, conscient que l’Etat ne peut à lui seul tout faire.

Ainsi, j’entends par ma candidature, une fois porté à la tête de la commune de Sélibaby, donner une vision nouvelle et un contenu nouveau à la gouvernance communale et aux fonctions de maire.

Pour ce faire, la gouvernance participative, la transparence, la pertinence et l’efficacité dans la gestion économique, administrative et la conduite des affaires communales seront les maîtres mots.

Ainsi, les populations seront impliquées régulièrement dans l’élaboration des projets qui les concernent.

4. Votre choix comme candidat du parti au pouvoir, à la mairie de Sélibaby n’a pas été facile. Permettez-moi, l’expression, vous êtes passé sur le fil du rasoir : en effet,  en face, il y avait plusieurs autres prétendants. Qu’est-ce qui a joué en votre faveur ? 

Je dois reconnaître que pour un grand parti comme l’INSAF, c’est naturel que le choix des candidats soit difficile surtout lorsqu’il s’agit de la commune de Sélibaby. En effet, plusieurs candidats du parti et pas des moindres ont des projets de société, des ambitions pour les populations de la commune. C’est très légitime.

Certainement, d’autres considérations de plusieurs ordres ont dû motiver le choix de ma candidature.

5. C’est assurément une lapalissade, que de vous demander si vous avez un programme pour la commune de Sélibaby, si vous êtes élu à l’issue des élections municipales, législatives et régionales du 13 mai prochain ? 

Bien évidemment, j’ai un programme et des ambitions louables et nobles pour ma chère ville de Sélibaby.

Je veux que la commune de Sélibaby soit la  locomotive qui tire les autres vers le développement et le progrès. Un rôle qui était le sien, il y a quelques années.   Cette commune ne m’est pas étrangère car j’y suis né.

Tout est priorité au niveau de la commune, mais  pourtant faut-il les prioriser.

  1. L’éducation, il faut renforcer les cantines scolaires pour soutenir les élèves issus de familles démunies, ainsi que le soutien de ces familles en fournitures scolaires. Ensuite, j’œuvrerai à la création d’une bibliothèque communale en travaillant avec les établissements du primaire et du secondaire pour inciter les apprenants à la lecture.

Il s’agit d’un maillon en crise dans de notre système éducatif : nos enfants ne lisent plus. J’introduirai des bornes fontaines dans les écoles pour  mettre fin à l’usage des canaris à l’école, à mon avis peu hygiénique.

2. La salubrité représente une véritable préoccupation dans la commune de Sélibaby. Une situation aggravée par  l’absence de fosses septiques ainsi que les eaux stagnantes qui inondent différentes localités au point d’être sources de problèmes de santé publique.

Les défis sont nombreux et à la hauteur des attentes des populations. Cependant, j’actionnerai  plusieurs leviers pour que la mairie de Sélibaby  soit une institution à l’écoute des préoccupations des populations. Parmi eux la coopération décentralisée et intercommunalité que j’estime sous exploitées.  La position géographique de la commune de Sélibaby : à la frontière avec le Sénégal et le Mali est aussi un atout, un avantage concurrentiel devant jouer économiquement en faveur de la commune. Il faut savoir, bien évidemment comment s’y prendre?

Je suis jeune et je viens avec une nouvelle culture et mentalité pour changer de paradigme. En effet aujourd’hui, on constate que la commune est loin de jouer pleinement le rôle que lui confère la loi sur la décentralisation. On a l’impression qu’elle est tout sauf une administration, elle est inaudible et presque effacée alors qu’elle doit être cette espèce de laboratoire de la gouvernance participative qui promeut le développement local, et toutes choses de nature à contribuer à l’épanouissement au niveau local. Malheureusement, les personnes qui dirigent jusqu’ici cette prestigieuse institution ont mis en avant leur personne et leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt général. Si je suis élu, je changerai de pratiques en donnant plus sens à la fonction de maire par la proximité avec les populations et le travail d’équipe.

6. Si mes souvenirs sont bons. C’est pour la première fois qu’un ressortissants de Bambaradougou occupe une position aussi confortable sur la liste du parti au pouvoir, et ce pour briguer la mairie de Sélibaby.  Un commentaire ? 

En effet ! Depuis longtemps, le village de Bambaradougou a toujours été du côté du pouvoir mais sa voix était toujours portée par d’autres fils et filles de la région.

Fort de ce constat, et depuis quelques années, nous nous sommes investis pour que nous aussi puissions occuper les devants de la scène politique. Nous entendons mettre à profit nos différents atouts : nous sommes une entité territoriale, géographique, sociale et communautaire bien structurée dont le poids démographique et électoral est déterminant. C’est pourquoi, nous ne voulons plus occuper les strapontins.

7. Certains pensent que vous êtes le candidat de Bambaradougou. Qu’en dites-vous ? 

Comme je l’ai dit plus haut, je suis natif de Bambaradougou, c’est ma base électorale. C’est une évidence ! Chacun doit d’abord avoir un ancrage chez soi avant d’aller à la conquête des autres.

Cependant, Bambaradougou  est intégré dans un ensemble qui fait partie intégrante de mon environnement. Du coup, je suis le candidat du parti Insaf et de la commune de Sélibaby.

J’en profite pour remercier de nouveau le parti Insaf, ses instances nationales et régionales pour le choix de ma personne. J’ajouterai qu’il ne s’est pas trompé eu égard à ce que représente la commune de Sélibaby pour moi. Je serai un maire accessible, rassembleur et soucieux en toute circonstance de construire la paix sociale et la cohésion nationale pour que la commune de Sélibaby renoue avec son dynamisme d’antan.

Si je suis élu, je travaillerai avec les femmes et les jeunes qui constituent les acteurs incontournables de mon projet pour la mairie de Sélibaby.

8. Quel appel faites-vous à l’adresse des populations de la commune de Sélibaby ?

Appel. Pour l’instant, je sollicite plutôt le soutien de tout le monde, de mes frères et sœurs en votant pour moi, le candidat du parti Insaf à la mairie de la commune de Sélibaby. C’est le meilleur choix. Une fois porté à la tête de la mairie, nous bâtirons ensemble notre commune, notre Wilaya et notre pays. Ma gouvernance sera inclusive, participative et accès sur le résultat.

Sur un autre plan, en tant que candidat du parti Insaf, si je suis élu, je traduirai en acte le contenu des discours du président de la république sur l’unité nationale à Wadane et récemment à Djéwol.

Aussi, l’école républicaine telle que déclinée dans la loi d’orientation constituera l’une des mes priorités. En effet, au-delà de sa pertinence en termes de contenu pour asseoir les bases d’une école de l’excellence en harmonie avec nos réalités sociales et culturelles, et à la fois soucieuse de répondre aux exigences de la modernité, l’école républicaine se veut le creuset de la nation. Et à ce titre, elle reste articulée à la construction d’une véritable unité nationale gage de la paix sociale, de la stabilité et de développement.

Propos recueilli par Seyré SIDIBE

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