Mauritanie: la Commission nationale électorale indépendante répond aux accusations de fraudes
Alors que les Mauritaniens attendent avec impatience les résultats définitifs des élections législatives régionales et municipales qui ont eu lieu samedi dernier, certains partis d’opposition font entendre haut et fort leurs mécontentement.
Ils remettent en cause le déroulé du scrutin et dénoncent des irrégularités lors du scrutin. Ce que réfute fermement la Commission nationale électorale indépendante
Alors que les résultats tombent au compte-gouttes depuis plusieurs jours sur le site internet de la commission électorale, certains partis d’opposition n’ont pas attendu le verdict final pour évoquer ouvertement des dysfonctionnement lors du scrutin du samedi 13 mai.
Comme le parti Sawab rejoint par l’ancien député anti esclavagiste Biram Dah Abeid ou le parti du Rassemblement des forces démocratique (RFD).
Délocalisation de certains bureaux de vote
Parmi les critiques évoquées : la délocalisation de dernière minute de certains bureaux de vote, le jour J, qui auraient – selon eux – découragé les électeurs d’aller voter, mais aussi le manque de vérification de l’identité des électeurs ou encore le blocage – pendant plusieurs heures – de certains représentants des listes candidates d’oppositions dans plusieurs bureaux de vote.
Des accusations que conteste la commission électorale à chacune de ses prises de paroles.
Transparence et bon déroulement
Tout en reconnaissant du retard dans le déroulé du scrutin, le porte-parole, Taghiyoullah El Edhem souligne la transparence et le bon déroulement du processus : « À ce stade, aucun manquement signalé n’est de nature à influer sur les résultats du scrutin ou nous permet de douter de leur crédibilité.
Le processus se déroule conformément aux règles établies. Nous avons fait en sorte que les représentants de chaque parti politique puissent obtenir les copies des procès verbaux pour plus de transparence. Le processus suit son cours. »
Alors que la Céni recommande aux différents partis d’attendre les résultats définitifs avant d’émettre d’éventuellement critiques ou revendications, certains demandent déjà l’organisation de nouvelles élections.
RFI/Avec notre correspondante à Nouakchott, Léa Breuil