Ministre des Affaires économiques : 72% des investisseurs respectent leur contrat avec l’État mauritanien
Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée.
Il s’agit du ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, M. Mohamed Ould Soueidatt et du ministre des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs Productifs, M. Ousmane Mamadou Kane.
Intervenant le premier, le ministre de la Culture a indiqué que le conseil a examiné et approuvé plusieurs projets de décrets et des communications, dont celle relative à l’approbation d’une convention d’établissement entre la Mauritanie et une société émiratie. Il a ensuite invité son homologue des Affaires économiques, à prendre la parole afin de donner plus de détails.
Le ministre des Affaires économiques a exposé les points saillants du projet de décret relatif à l’approbation d’une convention d’établissement entre la Mauritanie et la société émiratie Al Dhafra.
Il s’agit selon le ministre d’un projet important dans le secteur de l’agriculture, avec un investissement cinq milliards d’anciennes ouguiyas, au Trarza dans la zone de l’Aftout Sahili.
Il vise, poursuit le ministre, à valoriser 2000 hectares sur quatre ans, afin de produire des céréales la première année, des produits maraichers la deuxième, du fourrage et des produits laitiers ensuite.
En ce qui concerne la dimension emploi, le ministre a précisé qu’il est prévu dans la convention que le projet engendre 100 emplois directs 1000 autres de façon indirecte.
Par ailleurs, le ministre a déclaré que la réunion du conseil des ministres, a été aussi l’occasion pour lui de faire le point auprès du conseil de la situation des agréments accordés au fil du temps, afin de voir ce qui en a été fait sur le terrain.
Ainsi, le ministre a souligné qu’à ce jour, quelques 230 agréments ont été octroyés, pour un investissement total de 140 milliards d’anciennes ouguiyas, incluant la création de 21 600 emplois.
D’après le ministre, la revue à postériori de l’usage fait des investissements, a montré que 7,8% de ces agréments ont été octroyés à des sociétés que le ministère n’a pas pu localiser physiquement sur le terrain et 20% des à des entreprises qui ont fermé. Le reste des agréments, soit 72%, a été donné à des investisseurs qui remplissent les conditions de leurs contrats signés avec l’État mauritanien.
S’agissant des sanctions, le ministre a révélé que des mesures sont prises pour faire face à ceux qui ne remplissent les conditions établis dans leurs contrats, à commencer par le retrait de leur certificat d’investissement.
Il a précisé que dans un premier temps, trois cas qui ont été jugés relativement frauduleux. Ces cas ont été soumis à la douane afin qu’elle fasse ce que dit la loi dans ces circonstances, a précisé le ministre.
Le ministre des Affaires économiques a par la suite répondu à deux questions. La première est relative à l’impact de la convention d’établissement signée avec la société Al Dhafra. Il a souligné qu’il y aura un impact sur la sécurité alimentaire, sur la croissance et sur la balance de paiement, du coup c’est tout le pays qui en bénéficie. Et au niveau du Trarza plus spécifiquement, l’impact ce sera entre autres la création d’emplois.
S’agissant de la convention qu’il a signée le 3 mai aux Émirats Arabes Unies, le ministre a expliqué qu’il concerne la contribution du fonds d’Abu Dhabi pour le développement au financement du projet d’adduction d’eau entre la ville de Gouraye et Kiffa, d’une valeur de 30 millions de dollars américains.
Le projet entier coûte environ 320 millions financés par l’État mauritanien et six bailleurs extérieurs, a indiqué le ministre. Il a précisé que cinq conventions ont déjà été signées et le sixième bailleur attend que son conseil d’administration se réunisse pour examiner la convention. Pour lui, on peut dire que le financement est totalement bouclé et il reste seulement l’exécution de cet important projet pour le pays.
Répondant à son tour à des questions, le ministre de la Culture a rappelé que la commission électorale nationale indépendante (CENI) a été mise en place par consensus, notant que s’il y a eu des manquements, c’est toutes les parties qui sont impactées.
Pour ce qui est de la participation de certains membres du gouvernement d’une façon ou d’une autre aux élections du 13 mai, le ministre de la Culture a estimé que les intérêts des citoyens sont sauvegardés, précisant que des ministres ont assuré l’intérim de leurs collègues impliqués dans les élections.
Enfin, le ministre interpellé sur la situation des pigistes des médias publics, a affirmé que le gouvernement lui accorde un intérêt particulier, précisant au passage que le dossier sera pris à bras le corps à la fin du processus électoral.AMI