Plusieurs jeunes arrêtés conduits à la DST : Maitre Fatimata Mbaye appelle à la fin de la chasse à l’homme
RMI Info – Plusieurs jeunes arrêtés se trouvent actuellement à la Direction de la Sûreté Territoriale (DST) qui a la charge du rapatriement des étrangers aux frontières. Ces dernières heures, des vagues d’arrestations et des rafles des jeunes négro-mauritaniens ou présumés étrangers ont été procédés par les autorités mauritaniennes.
La police a effectué de la violation des domiciles à Sebkha, Arafat, Riyad et El Mina sous les yeux des proches. Plusieurs organisations des droits humains ont dénoncé la coupure de l’internet mobile qui constitue selon elles un moyen de couvrir « les violations graves » en cours.
Rappelons que les forces sécuritaires sont déployées dans la ville de Nouakchott procédant par endroit à des interpellations au faciès.
Dans un message publié sur sa page officielle, l’avocate et présidente de l’Association mauritanienne des droits de l’Homme ( AMDH), maitre Fatimata Mbaye a lancé « un appel urgent et pressant aux autorités mauritaniennes, le directeur général de la sûreté Nationale, le ministre de l’intérieur de faire cesser immédiatement la chasse à l’homme initiée depuis hier par la police ».
Selon elle, ce qu’on vit depuis quelques jours est un « comportement non citoyen ». Après avoir dénoncé le phénomène recourent de la violation des domiciles pour déloger des jeunes gens et mêmes les mineurs », elle a prévenu sur le fait « qu’ actuellement et au moment où nous écrivons ces mots de détresse, d’horreur, parqués dans les commissariats, d’el Mina, Sebkha, Dar el Beitha, Arafat pour ne citer que ceux lá ».
La présidente de l’AMDH a martelé que « la violence a ses limites et il incombe aux autorités de mettre fin à cette violence, d’assurer sa mission première qui est celle de protéger le citoyen et la citoyenne contre toute injustice. Contre toute insécurité. »
Elle a ajouté que « l’État doit assumer sa responsabilité lorsqu’il y a des bavures inadmissibles de ses agents, commis et cadres et en particulier les forces de sécurité et de maintien de l’ordre. »
L’avocate a également observé que « la jeunesse mauritanienne est une jeunesse paisible et la douleur et le harcèlement qu’elle vit dans les quartiers populaires doit s’arrêter ».
Enfin, maître Fatimata Mbaye a exigé que « les responsables de mort d’homme doivent répondre de leurs actes devant la justice quelque soit leur milieu et le rang qu’ils occupent dans leur fonction. »