Paris « condamne fermement » le coup de force au Niger et demande la libération de Bazoum
Le Parisien – La France monte au créneau et réagit au coup de force au Niger. Paris « condamne fermement le coup de force contre les autorités civiles et démocratiques » du Niger, et appelle à la « libération du président Mohamed Bazoum et de sa famille » séquestrés par les putschistes.
« Nous appelons au respect et à la restauration immédiate de l’intégrité des institutions démocratiques du Niger », poursuit le Quai d’Orsay. « Nous apportons notre soutien aux efforts régionaux en vue d’une sortie de crise urgente qui respecte le cadre démocratique nigérien et permette le rétablissement immédiat de l’autorité civile », ajoute le ministère.
L’armée nigérienne a accordé jeudi son soutien aux militaires putschistes qui séquestrent le président Bazoum depuis plus de 24 heures à la présidence et qui ont suspendu les institutions et annoncé la fermeture des frontières.
Les putschistes accusent la France de ne pas avoir considéré la dernière mesure en faisant atterrir un avion militaire à Niamey. D’après une source diplomatique « l’avion A400M qui a atterri dans la nuit du 26 au 27 juillet était parti avant la décision de fermeture des frontières et avait un plan de vol officiel qui avait été validé avec les autorités militaires de l’aéroport »*.
Paris compte 1 500 militaires déployés au Niger. Le Niger, pays pauvre à l’histoire jalonnée de coups d’État, était l’un des derniers alliés de la France au Sahel, région minée par l’instabilité, la précarité et les attaques djihadistes. Le coup d’État à Niamey est le troisième dans la zone, après l’arrivée de juntes militaires au Mali et au Burkina Faso.
Par Le Parisien avec AFP