Une haute responsable de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, a déclaré lundi 7 août avoir rencontré à Niamey les auteurs du coup d’État au Niger, pour des discussions «difficiles» qui n’ont pas permis de solution négociée.
«Ces discussions ont été extrêmement franches et par moments assez difficiles», a déclaré à la presse par téléphone Victoria Nuland, selon qui les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey sont conscients des «risques» d’une alliance avec la Russie.
La numéro deux de la diplomatie américaine par intérim a indiqué avoir rencontré le général de brigade Moussa Salaou Barmou, nouveau chef d’état-major de l’armée, et d’autres responsables, mais n’avoir pas pu s’entretenir ni le chef des militaires au pouvoir, le général Abdourahamane Tiani, ni le président renversé Mohamed Bazoum.
“J’espère qu’ils garderont une porte ouverte à la diplomatie. Nous leur avons fait cette proposition. Nous verrons bien. ”
Victoria Nuland
Victoria Nuland a dit avoir proposé «de nombreuses options» pour mettre fin au coup d’État, ainsi que les «bons offices» des États-Unis «s’il y avait un désir de la part des responsables de revenir à l’ordre constitutionnel», tout en ajoutant: «Je ne dirais pas que cette offre a été prise en compte de quelque manière que ce soit.» «J’espère qu’ils garderont une porte ouverte à la diplomatie. Nous leur avons fait cette proposition. Nous verrons bien», a-t-elle poursuivi.
La responsable a par ailleurs précisé que le général Barmou était bien au fait de la coopération existant entre le Niger et les États-Unis, en raison de son engagement passé dans les forces spéciales.
«Les personnes qui ont pris cette décision (du coup d’État) comprennent très bien les risques que fait courir à leur souveraineté une invitation de Wagner», a déclaré Victoria Nuland, en référence au groupe paramilitaire russe Wagner, présent notamment au Mali voisin.
Le Figaro