Gouvernement : L’exécution de plusieurs projets passée au peigne fin
Le président Ghazaouni est, en apparences, décidé à ne plus rien laisser au hasard. Après les visites impromptues et le discours musclé sur la gestion des affaires publiques, il y a quelques jours seulement, le président poursuit son engagement à mettre à nue toutes les pratiques qu’il considère porter ombrage à son action et celle de son gouvernement.
S’il s’est montré très direct avec l’administration, donnant à l’occasion de la crise de l’eau, l’exemple du châtiment, en congédiant le DG de la SNDE, c’est autour aujourd’hui des entreprises privées qui bénéficieraient de la complaisance des administrations d’être dans le collimateur présidentiel.
C’est, en tout cas, le sentiment que semble vouloir partager, mardi, le président, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, au sortir d’une réunion au palais Présidentiel à Nouakchott avec une grande partie de ses ministres.
Le président en présence, du premier Ministre, Mohamed Ould Bilal, a donné des instructions directes aux différents responsables de départements pour faire le point de l’exécution de projets qui leurs sont confiés dans l’exercice de leurs prérogatives.
Lors de cette réunion, 84 projets auraient été passés au peigne fin par le président qui a mis en garde contre les retards éventuels dans leur concrétisation.
Aucun retard ne sera « plus toléré dans l’exécution de ces projets » a clairement dit le président Ghazouani exhortant les différents responsables à « prendre des mesures réglementaires dissuasives à l’encontre des sociétés ou des entrepreneurs qui n’ont pas honoré leurs engagements en matière de délais ou de spécifications des cahiers des charges».
Une autre croisade que le président vient d’engager contre les prétendus sociétés privés qui n’ont aucune surface financière pour mener à bien les concessions publiques. Le président promet donc une opération coup de poing contre les contrevenants et pour « garantir la transparence dans l’accès aux marchés publics et à mettre en place un système informatique qui assure en toute transparence, la bonne gestion des commissions des marchés publics » a indiqué le président.
Jusqu’où le président serait-il prêt à aller à une encablure de l’élection présidentielle de 2024 ? La seule certitude est que l’opinion publique veut des exemples de la témérité du président à demander des comptes aux responsables en charge des marchés publics. Alors, à quand le prochain limogeage ? Wait and see.
JD/La dépêche